Jonathan Gowthorpe : son petit monde

Jonathan Gowthorpe : son petit monde

Jonathan Gowthorpe : son petit monde

Jonathan Gowthorpe : son petit monde

Trés heureuse de poursuivre la série des Petits Mondes avec aujourd’hui le portrait de Jonathan Gowthorpe, artiste prolixe dont vous avez pu découvrir le travail sur le site. Touche à tout, curieux et surtout passionné (et je dis ça en toute objectivité bien sûr, pas parce que l’on se connait depuis quelques années ou que l’on a travaillé ensemble non non non), il nous en dit plus sur son univers, celles et ceux qui l’inspirent, son parcours artistique et sa passion pour la musique. Alors en pleine nature sous les yeux des montagnes drômoises, bienvenue chez Jonathan Gowthorpe!

Bonjour Jonathan, pourrais-tu nous présenter ton parcours jusqu’à aujourd’hui, peut-être en prenant comme point de départ tes études ?

J’ai étudié la botanique et la biologie, puis le cinéma ce qui m’a naturellement conduit à faire de la musique puis dessiner des poules, des ours et des chats et quelques parapluies et moustaches.

Et si l’on remonte un peu plus loin dans le temps, as-tu toujours eu un crayon entre les mains ? Est-ce que tu as grandi dans un milieu artistique, manuel, créatif ?

Mon grand-père est peintre, sculpteur et céramiste, ma mère était responsable d’atelier d’arts plastiques dans plusieurs instituts spécialisés et continue à faire de la gravure et j’ai une tante qui était graphiste. J’ai pour ainsi dire grandi dans un contexte ouvert à l’expression artistique qui m’a sans doute sensibilisé à celle-ci sans définir pour autant de manière très claire une envie d’en faire un métier.

Toutes les portes de sa maison ont été peintes par sa mère.

Toutes les portes de sa maison ont été peintes par sa mère.

A gauche une illustration de Jonathan et à droite une risographie de Ben Sanair.

A gauche une illustration de Jonathan et à droite une risographie de Ben Sanair.

Dessin en 3D: Morse par Jonathan, issu de l’édition de carnet graphique 1AFC.

Dessin en 3D: Morse par Jonathan, issu de l’édition de carnet graphique 1AFC.

Est-ce qu’il y a eu des rencontres déterminantes sur ton chemin, des personnes qui t’ont donné envie de, des opportunités ?

La première personne que je citerais est mon grand ami Alexis qui est musicien et compositeur qui a débloqué chez moi l’attrait pour l’expérimentation et tout le travail et la réflexion que cela induit sans oublier une passion commune pour le tennis des années 90. La seconde personne est ma très chère amie Mona qui est peintre et qui fait aussi du tatouage avec qui je joue souvent à saute moutons dans ma tête. J’ai envie aussi de citer Irin qui encourage souvent ma sérieuse tendance pour l’absurdité. Je cite aussi Patricia Buck qui a toujours soutenu mon travail.

Quels sont les médiums, les techniques que tu aimes utiliser, tester ou détourner dans ta pratique artistique ?

Je suis particulièrement intéressé par les techniques d’impression et de superposition sur le support papier, qu’elles soient manuelles ou pas. J’aime bien passer d’une technique à une autre pour créer des déclinaisons de la forme et du format de représentation. J’appréhende ce que je construis comme un ensemble, lui même constitué de sous-ensembles qui se complètent et se répondent parfois avec des écarts de temps assez longs. J’ai la tête pleine de projets que je produis parfois bien après les avoir pensés et la plupart du temps sous une forme que j’ai pensée au départ pour un autre projet. De l’extérieur ça peut paraître disparate, et ça l’est d’une certaine manière, mais ça me permet de ne pas me restreindre à un style en particulier et de ne pas m’ennuyer. Les choses qui ont le plus d’impact ressortent d’elles-mêmes et à vrai dire, selon les personnes les choses qui touchent sont différentes selon les personnes et selon le moment.

En pleine séance de signature de S. Parapluie, au premier plan la matrice de la gravure.

En pleine séance de signature de S. Parapluie, au premier plan la matrice de la gravure.

Entre les murs des étagères, un oiseau de la série Beak.

Entre les murs des étagères, un oiseau de la série Beak.

Je sais que tu affectionnes les travaux de nombreux artistes, pourrais-tu nous livrer tes coups de cœur ?

* Une oeuvre d’Eve-Lise Millet.

* Une oeuvre d’Eve-Lise Millet.

*Un dessin de l’artiste Mona Woozmoon.

*Un dessin de l’artiste Mona Woozmoon.

*Wu Tang + Public Enemy , réalisés à 4 mains par Mona et Jonathan.

*Wu Tang + Public Enemy , réalisés à 4 mains par Mona et Jonathan.

Et si on vient chez toi, que peut-on trouver sur les murs, les étagères de ta bibliothèque, dans les cadres ?

En général je mets beaucoup de temps à accrocher des œuvres sur les murs, donc les cadres restent longtemps au sol avant que je me décide à les mettre en place. J’aime bien que ça change souvent donc il y a plein de choses pas accrochées que je déplace ou ré-agence.

*Extraits du livre de Virginie Morgand, Les JO des animaux.

*Extraits du livre de Virginie Morgand, Les JO des animaux.

*Nocturne rhapsodie et Rondo, série Partitio de Pia-Mélissa Laroche.

*Nocturne rhapsodie et Rondo, série Partitio de Pia-Mélissa Laroche.

Edition Memory de Ben Sanair.

Edition Memory de Ben Sanair.

Si tu devais décrire ton « mur d’inspiration » que pourrions-nous y trouver d’autres ?

J’ai des œuvres d’origine familiale, notamment des gravures et matrices réalisées par ma mère et tout un ensemble de tirages de l’ami Ben Sanair, de Eve Lise Millet, Palefroi et Woozmoon. Dans la bibliothèque on trouve évidemment des livres, mais aussi une sélection de petites éditions et objets d’autres artistes comme par exemple les éditions réalisées par Pia Melissa Laroche et un Memory de Ben Sanair. Il y a aussi pas mal de livres pour enfants notamment ceux de l’illustratrice Virginie Morgand.

Quelques mots sur ton actualité : il y a le salon de la micro-édition Zone Zine à Chalon le 7 avril prochain, des collaborations, des projets, des envies ?

J’ai accroché une sélection d’œuvres personnelles et liées à mon travail pour le label Drone Sweet Drone que je n’exposerai plus, pour moi elles ont fait leur temps et de fait, j’arrive à les apprécier en « oubliant » que j’en suis l’auteur.

 *Photo bonus ^^ Moomin et Greippi à moins que ce ne soit l’inverse.

*Photo bonus ^^ Moomin et Greippi à moins que ce ne soit l’inverse.

Le Bonus : la mini-playlist de Jonathan

  1. Tardive/Issime – La tène
  2. Pièces Détachées – Elg
  3. B.O. De ghost dog – RZA
  4. Live à Metamorphosi – France
  5. Sistere – Diatribes
  6. Estampi – Tresque
  7. Persian Surgery Dervishes – Terry Riley
  8. Josephine – Patricia
  9. Echos – Sourdure
  10. Les Yeux Roi – Dokutoramo
  11. La manta
  12. Operation doomsday – MF Doom